Georges SAO/ février 10, 2018/ Méthodes commerciales, Protection logicielle/ 0 comments

L’informatique revêt une importance croissante dans notre société. Elle pénètre de plus en plus dans notre vie, non seulement dans notre environnement professionnel, mais également dans notre cadre quotidien. Un ordinateur ne peut fonctionner sans instruction. Ces instructions, appelées programmes informatiques ou logiciels, peuvent être incorporées dans l’appareil, mais elles sont souvent créées, reproduites et distribuées sur des supports tels que des CD-ROM ou transmises en ligne.

Une fois créé, il est souvent possible de reproduire un logiciel aisément et à faible coût. Ainsi, sans une protection appropriée contre la copie et l’utilisation non autorisée, les producteurs de logiciels ne peuvent pas récupérer leurs investissements. Le logiciel a ceci d’unique qu’il exécute différentes fonctions à l’aide d’expressions écrites en langage informatique. Si le droit d’auteur protège les “expressions littérales” des logiciels, il ne protège pas le “concept” qui les sous-tend, et qui constitue souvent une partie essentielle de leur valeur commerciale. Étant donné que ces concepts portent souvent sur des fonctions techniques telles que le contrôle des machines ou le traitement des données, les concepteurs de logiciels ont commencé à se tourner vers le système des brevets pour protéger leurs créations.

Cependant, compte tenu des particularités de l’innovation logicielle, certains considèrent que la protection par brevet des logiciels entraverait la concurrence dans ce domaine. Ils font valoir que l’innovation logicielle repose généralement sur un travail cumulatif et séquentiel et sur la réutilisation d’éléments créés par d’autres et que la nécessité de préserver l’interfonctionnement entre les programmes, les systèmes et les réseaux est incompatible avec les mécanismes du système des brevets car l’éventail des options à la disposition du deuxième arrivant peut être restreint.

Ces dernières années, s’est également posée la question de la brevetabilité des méthodes commerciales. Traditionnellement, les méthodes commerciales étaient soit dans le domaine public, soit protégées par la législation relative aux secrets d’affaires. Or, aujourd’hui, les techniques de l’information permettent d’appliquer de nouveaux modèles commerciaux fondés sur l’utilisation de l’informatique pour le traitement et la transmission de différentes données et pour les communications. L’Internet a offert de nouvelles perspectives en matière de commerce en ligne. Compte tenu des enjeux économiques élevés que soulèvent ces nouvelles méthodes commerciales et de l’expansion actuelle du commerce électronique, le débat sur l’opportunité de la brevetabilité des méthodes commerciales se poursuit aux niveaux national et international.

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